Épreuve d’Économie aux BTS  : fiche de révision Thème 6 ~ Chapitre 25 : La gestion des biens publics mondiaux

1. Les modes de gestion institués par la coopération internationale

La gouvernance mondiale désigne l’ensemble des réflexions et décisions prises au niveau mondial, débouchant sur la signature de traités, de lois et de protocoles internationaux.

De nombreuses organisations internationales ont été créées pour prendre en charge la production et la gestion de biens publics mondiaux, par exemple :

• Le fond monétaire international (FMI) dont le rôle est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé de l’emploi, à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté ».
• L’organisation mondiale de la santé (OMS) dont l’objectif est d’amener tous les peuples du monde au niveau de santé le plus élevé possible.
• L’organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
• L’organisation mondiale du commerce (OMC).

Il est possible de confier la gestion des biens publics mondiaux aux mécanismes de marché (marchés ad hoc), avec l’avantage de responsabiliser les acteurs face aux externalités induites par leurs opérations économiques de production.

Le protocole de Kyoto de 1997 a instauré un marché de « droit à polluer » échangeable entre Etats et entre entreprises, de manière à réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.

2. Les modes d’action et leurs conséquences sur le comportement des agents économiques

Des mesures fiscales peuvent être utilisées pour contraindre les agents économiques auteurs d’externalités négatives à supporter une partie du coût qu’ils imposent à la collectivité, ce qui va permettre de préserver certains biens publics mondiaux.

3. Les difficultés de la gouvernance mondiale

La gouvernance mondiale nécessite de partager une stratégie commune et de s’accorder sur le partage des responsabilités entre les Etats, ce qui est difficile du fait de la diversité des situations locales et de la multiplicité des acteurs.

La fourniture ou la préservation des biens publics mondiaux nécessitent d’importantes ressources financières ce qui est difficile à trouver :

• Les Etats sont retissent à les produire du fait du comportement de passager clandestin.
• Il faut répartir cette charge financière entre les Etats pour soutenir les pays en développement (manque de moyens). Ils sont au cœur de la problématique de la préservation des biens publics mondiaux car :

○ Ils sont victimes des déséquilibres mondiaux (ex : crise financières).
○ Ils produisent des externalités négatives (ex : pollution).
○ Ils génèrent de fortes externalités positives (richesse de leur patrimoine naturel).

La légitimité des organisations supranationales est notamment remise en cause par ses modalités de prise de décisions. Les grandes organisations internationales tels que le FMI ou l’OMC semblent imposer la libéralisation des échanges : les pays riches imposent leurs règles aux pays les moins avancées et aux pays en développement, alors que ces décisions affectent l’ensemble des pays du monde.