Épreuve d’Économie aux BTS : fiche de révision Thème 6 ~ Chapitre 23 : Les limites à la gouvernance de l’économie mondiale
1. Les difficultés à faire émerger de nouvelles règles
Le système instauré par l’OMC est fondé sur l’adoption de règles communes et non sur les rapports de force, il conduit en général à des prises de décisions par consensus.
L’inconvénient est que les négociations sont longues ce qui réduit leurs chances d’aboutir. Les pays membres ont tendances à faire des alliances pour essayer de peser sur les prises de décisions.
Les pays en voie de développement (PVD) exigent qu’avant toute nouvelle étape dans la libéralisation du commerce mondial, les promesses faites depuis l’achèvement du Cycle de l’Uruguay Round en 1994 soit tenue :
- L’ouverture sans droits ni quotas des marchés des pays du nord à leur productions, ils demandent le démantèlement de la PAC (concurrence déloyale).
- L’application des normes sociales et environnementales différentes que pour les pays du nord pour tenir compte de leurs réalités économiques et sociales.
- Un accord sur les droits de propriété intellectuelle.
2. Les difficultés à mettre en œuvre le libre-échange
Les économies des PVD souffrent à la fois d’un manque de compétitivité des entreprises et d’un manque de capacité à financer les investissements. Les pays du sud ne peuvent répondre à la concurrence internationale qui résulte du libre-échange.
L’OMC a élargie le champ des négociations aux problèmes environnementaux et au système commercial. Cela a conduit l’OMC à intervenir dans les choix de société qui sont de la compétence des gouvernements nationaux ce qui génère une impression de confusion.
3. La multiplication des accords régionaux
La multiplication des accords régionaux remet en cause le principe du multilatéralisme (x4 depuis 1990). Conclus rapidement et plus facilement ces accords compliquent la mise en place d’un véritable multilatéralisme.
L’OMC traverse une période de crise et n’arrive plus à manifester son hégémonie sur le système commercial multilatéral. Les échecs des négociations commerciales et les tensions protectionnistes en période de crise montrent la difficulté de réguler le commerce mondial et d’organiser une gouvernance mondiale.
4. Les entraves au commerce
Le principe de non-discrimination repose sur la clause de la nation la plus favorisée, or les accords régionaux sont souvent porteurs de discriminations, en rendant exceptionnelle l’application de cette clause.